Les logiciels libres sont des logiciels qui respectent la liberté des utilisateurs, et qui leur permettent d'exécuter, de copier, de distribuer, d'étudier, de modifier et améliorer ces programmes.
- # Bonnes pratiques
Le logiciel libre s'oppose au logiciel propriétaire. Dans ce cas de figure, l'utilisateur est contrôlé par le programme qu'il emploie, selon les choix du développeur. Les partisans du logiciel libre ambitionnent de donner à l'usager le plein contrôle des systèmes qu'il utilise, en lui permettant de comprendre et modifier à tout moment le fonctionnement des programmes.
Le mouvement du logiciel libre tire ses origines du manifeste GNU, rédigé en 1985 par Richard Stallman pour demander un soutien au système d'exploitation libre GNU. D'après les adeptes de ce mouvement, un programme est considéré comme libre s'il respecte quatre conditions essentielles :
- la liberté de faire fonctionner le programme comme vous voulez, pour n'importe quel usage.
- la liberté d'étudier le fonctionnement du programme, et de le modifier pour qu'il effectue vos tâches informatiques comme vous le souhaitez.
- la liberté de redistribuer des copies, donc d'aider les autres.
- la liberté de distribuer aux autres des copies de vos versions modifiées.
Un enjeu pour les administrations publiques
Depuis quelques années, les administrations publiques ont décidé de se tourner vers le logiciel libre. La loi n° 2016-1321 du 7 octobre 2016 pour une République numérique enjoint dans son article 16 les administrations à préserver "la maîtrise, la pérennité et l'indépendance de leurs systèmes d'information" et à encourager "l'utilisation des logiciels libres et des formats ouverts lors du développement, de l'achat ou de l'utilisation, de tout ou partie, de ces systèmes d'information. "
Dans son rapport public annuel de 2018, la Cour des comptes a reconnu le logiciel libre comme un "puissant facteur d'influence" mais aussi, et surtout, un moyen de répondre à un "enjeu de sécurité et de souveraineté". Les juges indiquent ainsi qu'il est possible, avec les outils libres, de "s’assurer des actions réalisées par le logiciel, se protéger contre les fonctions indésirables et éventuellement le modifier en fonction des usages identifiés".
A l'heure actuelle, de nombreuses administrations sont pourtant encore sous contrat avec des éditeurs de logiciels propriétaires. L'État propose malgré tout un socle interministériel de logiciels libres qui rassemble tous les programmes conseillés pour les administrations.