La Région accompagne chaque année plus d’une centaine de jeunes volontaires vers des actions de coopération et de solidarité internationale, à l’image du projet Sésame qui ouvre la voie à un échange de volontaires en service civique avec des pays partenaires ou du Forum transpyrénéen de la jeunesse.
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La Nouvelle-Aquitaine se mobilise depuis des années pour permettre à des jeunes Néo-Aquitains d’horizons divers de s’investir dans des zones de coopération, notamment à Madagascar, au Sénégal, au Vietnam, au Togo, etc. Cette dynamique est renforcée depuis 2022 par le programme Territoires volontaires qui permet d’accroître le volontariat international d’échange et de solidarité.
Parmi les dispositifs existants, le projet Sésame est l’un des plus emblématiques. Il s’agit d’un échange de volontaires en service civique international, en réciprocité, porté par la Région Nouvelle-Aquitaine, en partenariat avec l’association néo-aquitaine Cool’eurs du monde. Mise en œuvre depuis 2016, cette action concerne cette année 23 jeunes néo-aquitains et étrangers entre 18 et 25 ans.
Pendant six mois, ces volontaires s’investissent dans une structure du pays d’accueil dans lequel ils séjournent. Toutes les actions entreprises s’inscrivent dans une logique de développement durable. Ils rencontrent par ailleurs d’autres volontaires ou acteurs engagés via des temps d’échanges collectifs. À leur retour, un bilan individuel et en groupe de l’expérience de ces volontaires est tiré avec, notamment, une auto-évaluation par les jeunes des compétences acquises ou renforcées.
Si les dispositifs de coopération et solidarité internationale de la Région s’inscrivent dans une démarche d’engagement citoyen via une mobilité internationale, ils aident aussi les jeunes concernés à prendre confiance en eux et facilite, grâce à leur vécu, leur insertion sur le marché de l’emploi.
Interview regards croisés
Déconstruire les stéréotypes
Blandine : Scout depuis mon plus jeune âge, l’idée du volontariat a toujours été en moi. Plusieurs membres de ma famille ont fait du volontariat et je savais qu’un jour ou l’autre je vivrais cette expérience. De plus, je peux potentiellement être amenée à travailler dans une instance internationale et il me semblait important de disposer d’un vécu de terrain à l’étranger, pour voir comment fonctionnent les dynamiques locales.
Daouda : Grâce à Sésame, j’avais la possibilité de découvrir une autre culture, en l’occurrence celle de la France. Je souhaitais aussi partager mon expérience d’entrepreneur dans la transformation de produits agricoles avec des jeunes et tirer profit également de leur expérience pour en faire bénéficier mon pays.
Blandine : Elle m’a permis de voir comment fonctionne une autre culture et de vivre avec des jeunes d’une autre région du monde, avec qui je partage les mêmes envies et les mêmes valeurs. Sur un plan plus personnel, le projet Sésame m’a permis de me challenger, de sortir de ma zone de confort et de gagner en confiance en moi. Je pense avoir beaucoup évolué, tout en restant moi-même.
Daouda : Elle m’a apporté des compétences techniques, notamment dans le numérique, où le Sénégal a encore beaucoup de progrès à faire. Avec le directeur de ma structure d’accueil, j’ai accompagné un projet de A à Z, ce qui a été enrichissant. Personnellement, j’ai découvert la culture française, ce qui m’a permis de revoir certains de mes préjugés. Sésame permet de déconstruire les stéréotypes que l’on a sur les autres…
Blandine : Est-ce qu’on peut forcer un jeune à s’engager ? Je crois qu’il s’agit d’abord d’une démarche individuelle et volontaire. En revanche, il faut inciter les jeunes qui en ont envie à oser franchir le pas. Je crois d’ailleurs qu’il faudrait plus valoriser ce type d’initiative dans le cursus scolaire et universitaire. Même si les choses s’améliorent, il faut intensifier la reconnaissance et la promotion du volontariat.
Daouda : Le travail d’information que vous faites est essentiel et il faut communiquer sur les dispositifs existants. Cela donnera envie à d’autres jeunes comme nous de se lancer. Partager une expérience de volontariat est quelque chose de très fort qui unit tous les participants. Je sais que nous nous souviendrons de ce moment inoubliable qui va nous suivre tout au long de notre vie.
Forum transpyrénéen de la jeunesse : seules les montagnes ne se rencontrent pas
Le Forum transpyrénéen de la jeunesse fait se réunir un groupe de jeunes de chaque région des versants français et espagnol des Pyrénées.
Objectif : que ces derniers débattent et puissent agir, participer, créer et s’engager sur et pour leurs territoires dans une logique transfrontalière. Mobilité, emploi, formation, vie associative, culture, écologie…, tous les sujets sont sur la table. L’initiative, née en 2021 et alimentée depuis par des rencontres périodiques, est prise en charge financièrement par le programme européen Erasmus+ Jeunesse. Dix jeunes de chaque région partenaire sont ainsi sélectionnés : Régions d’Occitanie et Nouvelle- Aquitaine, État d’Andorre et Communautés autonomes d’Euskadi, Navarre, Aragon et Catalogne. Une attention particulière est portée aux jeunes éloignés des instances de gouvernance, ainsi qu’à ceux qui sont originaires de territoires ruraux et montagneux.