Citoyenneté : les jeunes forment assemblée en Nouvelle-Aquitaine

Soriba Sacko et Claire Vincent sont tous deux scolarisés au sein du lycée Renoir de Limoges en Haute-Vienne. L’assemblée régionale des jeunes leur a été présentée en février lors de la journée de formation « CVL parlons-en ». En tant qu’élèves élus au conseil de vie lycéenne (CVL), ils étaient invités à cette journée par la Région et les Rectorats.

Soriba a 16 ans, il est élève de première. Membre du conseil d’administration de son lycée et d’une association d’éducation par le sport, il a été membre du conseil municipal des enfants de la Ville de Limoges. Il a postulé et sa candidature a été retenue. Même démarche d’inscription pour Claire, 15 ans, sa collègue de seconde également élue du CVL, qui a choisi de quitter son établissement en milieu rural pour ce lycée afin d’étudier le chinois.

Comme eux, 450 Néo-Aquitains âgés de 15 à 29 ans ont répondu à l’appel à candidature de la Région. Originaires de tous les départements, lycéens, étudiants, apprentis ou actifs, ils ont ainsi démontré leur volonté d’engagement régional. Afin d’assurer la représentativité des territoires et des situations (âge, sexe, situation), une sélection puis un tirage au sort ont été effectués pour constituer cette première assemblée régionale des jeunes composée de 108 personnes.

Après la première rencontre du 1er avril, les jeunes bénéficieront d’une période de formation puis pourront donner leur avis sur les politiques régionales les concernant, et faire des propositions à l’exécutif régional sur les thématiques de leur choix. Ils seront réunis trois fois par an en plénière régionale (à Bordeaux, Poitiers, Limoges), mais également lors de rencontres de proximité, avec les autres jeunes de leur territoire.

« Ça aide à grandir »

Avant la première journée qui leur permettra de rencontrer les autres membres de l’assemblée, Soriba et Claire ont certaines attentes. « Cela ne pourra m’apporter que du positif », explique Claire. «Je voulais m’engager, je suis déjà active sur le développement durable au lycée qui est labélisé E3D, établissement en démarche globale de développement durable. Je fais des boîtes à livres par exemple. A l’assemblée, je vais rencontrer des gens, d’autres jeunes. Au début je vais écouter, mais ça va nous aider pour mieux nous exprimer, débattre. Je pense que les idées d’actions me viendront au fur et à mesure ».

Son camarade Soriba, qui s’est engagé dès l’école primaire, éprouvait une certaine nostalgie de son passage au conseil municipal des enfants. « C’est un peu le même type d’institution, c’est une bonne expérience, ça aide à grandir. Le faire aujourd’hui au niveau de la Région, ça me motive. J’avais envie de rencontrer d’autres jeunes de ma région. Lors du SNU (service national universel), j’ai rencontré des gens des Landes, du Lot-et-Garonne, c’est enrichissant. On se confronte à notre génération mais avec des parcours différents. J’espère que ça va m’apporter plus d’expériences et un réseau plus étendu. Avec un réseau, c’est plus facile de se débrouiller et de mettre en place des projets. On pourra mettre des actions en place pour les jeunes de la Région : ça me tient à cœur. »